Mais non, tu ne fais pas ton chieur! Oh que non! Pour une fois que quelqu'un s'intéresse à mes articles! ça me fait plaisir.
En fait, une ancienne version de cet article, divisait les élèves en trois catégories:
a) L'élève autonome, qui peut éventuellement avoir besoin d'aide pour tel ou tel point, mais qui se débrouille bien dans l'ensemble.
b) L'élève qui veut apprendre, mais qui ne peut pas ou a des difficultés.
c) L'élève qui ne veut pas apprendre.
Maintenant, il faut répartir les catégories par matière. L'élève peut très bien ne pas vouloir apprendre dans une matière. Parfois "ne pas vouloir apprendre" est en fait "ne peut pas apprendre ce sujet".
N'oublions pas que ce système implique un travail d'équipe de la part des professeurs et d'autres élèves. C'est plus facile de travailler en équipe et l'expérience des anciens mêlée à l'imagination des nouveaux profs, peuvent générer bien des solutions. Pas question d'accuser le professeur. S'ils travaillent en équipe, ils gagnent. Le piège de tout système d'aide est de travailler seul. On échoue, puis on échoue davantage, puis on arrête.
Comme dans ce système on travaille en équipe, comme on n'a pas besoin de s'occuper des élèves autonomes et responsables, on peut consacrer plus de temps aux autres élèves.
Souvent l'élève qui ne veut pas apprendre est coincé dans d'autres confusions, voire humiliations ou autres échecs antérieurs. Tout est possible. Au professeur spécialisé de découvrir ce qui se passe et d'appliquer le remède approprié. Si ça se trouve, l'élève ne sait pas lire, ne comprend ni les mots, ni la grammaire et donc ne comprend pas ce qu'on lui dit ou ce qu'il lit.
Et puis nous avons l'élève qui est là uniquement pour perturber. Très petit pourcentage. Eh bien par définition ce n'est pas un élève. Sait-il seulement à quoi sert d'apprendre? Sait-il ce qu'est l'aide et l'entraide? Peut-être qu'il ne sait pas comment maîtriser ses impulsions à détruire, casser, humilier, infliger de la douleur, tuer? Bienvenue sur Terre! Laisse-t-on le type dans la classe à empêcher les autres de vivre une vie décente? Ces cas doivent être traités à part si rien d'autre ne fonctionne.
Je crois qu'une telle école ne devrait pas être plus coûteuse, car on fait des citoyens compétents, matière par matière. Ce qui est coûteux dans une organisation, c'est le gaspillage des ressources. Mais un économiste pourrait mieux juger que moi. Je pense qu'à la longue, c'est plus rentable de miser sur la qualité du savoir et du savoir-faire plutôt que la quantité.
Pour répondre à l'une de tes questions, on n'exclut évidemment personne. On prend l'individu là où il en est et on traite le problème présenté. Une fois que l'élève est d'accord d'apprendre, qu'il voit à quoi ça va lui servir, qu'il gagne et en retire un plaisir, une fierté, je pense qu'on a gagné.
J'espère avoir répondu à tes questions. De toute façon, la communication est ouverte. Je crois à la transmission et à l'échange des idées.